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Le fils de Jean Dréjac, Frédéric Brun, a retracé la route enchantée de son père dans un coffret intitulé Juke-box troubadour, titre d’un texte écrit sur une musique de Léo Ferré. Ce coffret, tel un juke-box, réunit un nombre important d’interprètes et des chansons aux multiples facettes. Il a été divisé en trois périodes.

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Le deuxième disque correspond à une autre époque, ces années marquées par les 45-tours et l’arrivée du yéyé. Ton humeur change avec À l’enterrement de mes illusions, et tes paroles entremêlent désormais amertume et légèreté. Jacques Canetti, le célèbre producteur de Brel et Brassens, a d’ailleurs écrit : « Vous êtes, je crois, le seul auteur à pouvoir aborder tous les genres, du précieux au familier, du poétique au spectaculaire. Votre style s’est affirmé, affiné avec les années, et vous êtes ainsi parvenu à cette maîtrise qui fait de vos couplets un travail d’orfèvre. » Tu es à nouveau chanté par toutes les vedettes de cette nouvelle époque : Montand, Gréco, Amont, les Compagnons de la chanson, Annie Cordy, Jacqueline François, Patachou, Zizi Jeanmaire… Tu débutes ta collaboration avec Michel Legrand avec Va pas t’imaginer ou Les Tatouages. La Chansonnette est un succès à contre-courant de la mode ; c’est pourtant la chanson choisie pour illustrer le lancement de l’Eurovision, sur l’unique chaîne de télévision française, même si sur la face B tu te moques de toi-même avec ces paroles : « Rengaine ta rengaine, la chanson de Papa, c’est de l’histoire ancienne ». Pour fêter ma naissance, tu écris Papa est un poète et, dans la foulée, Bleu Blanc Blond et La Cuisine. C’est la raison pour laquelle on te confie deux émissions de télévision au début des années 1960, et que l’une d’entre elles se nomme : Une année, trois succès. Parmi les reprises de tes chansons qui existaient déjà, sont venues s’ajouter comme un cadeau deux nouvelles versions, offertes avec sobriété et sensibilité par Romain Didier, au piano, et Alissa Wenz, accompagnée à la guitare. Chanson pour Margot et Ma muse renaissent avec émotion, et ta muse semble encore flâner du côté de l’île Saint-Louis ou sur les quais de la Seine, dans la ville que tu n’as jamais quittée. Frédéric Brun